La création d’environnements favorables à la santé passe par l’application de mesures concrètes qui ont un impact bénéfique sur la santé de la population. Pour identifier les mesures les plus pertinentes, il s’agit notamment de déterminer:

  • Quelle est l’entité qui sera chargée de mettre en œuvre les mesures ?
  • Sur quels facteurs de santé (activité physique, tabac etc.) veut-on agir ?
  • Dans quels milieux de vie la mesure doit-elle dérouler ses effets ?

Quelle organisation pour agir ?

La plupart des mesures créant des environnements favorables à la santé sont de la compétence des collectivités publiques. La première question à se poser est celle du niveau institutionnel adéquat. Cela dépendra du type de mesure. En Suisse, les mesures légales, comme l’interdiction de fumer dans les lieux publics, sont de compétence fédérale et cantonale. Les mesures urbanistiques, qui visent à modifier l’environnement physique des habitant-es, comme la création d’itinéraires cyclables urbains, sont plutôt de compétence communale.

Pour créer des environnements favorables à la santé, les seules autorités de santé publique ne peuvent agir sans l’appui d’autres politiques publiques. Par exemple, la création de cheminements piétons qui favoriseront la pratique d’une activité physique se fera à travers une collaboration entre les autorités de santé publique et les autorités responsables de l’urbanisme. On parle plus globalement de la nécessité d’une collaboration multisectorielle pour mettre en œuvre des environnements favorables à la santé.

Dans certains cas, quand la mesure est limitée à un lieu de vie bien précis, les entreprises ou les habitant-es peuvent également mettre en œuvre des mesures. En ce qui concerne les mesures urbanistiques en particulier, il est conseillé de mettre sur pied une démarche participative au niveau du périmètre concerné.

Dans le répertoire des mesures, il est possible de filtrer les mesures par niveau de compétence institutionnelle et par politique publique.

Agir sur quels facteurs de santé ?

La pratique d’une activité physique, une alimentation équilibrée, se passer du tabac et consommer de l’alcool avec modération sont quatre facteurs de santé qui permettent de se protéger des maladies non-transmissibles comme le cancer ou le diabète.

Il est important de définir en amont sur quels facteurs de santé vont porter les mesures en priorité. En d’autres termes, il s’agit d’identifier les problèmes de santé prioritaires que l’on souhaite prévenir en créant des environnements favorables à la santé.

Les recommandations de santé publique sont des ressources précieuses à cet égard. Celles-ci portent aussi bien sur les habitudes de vie saines recommandées pour la population (recommandations spécifiques) que sur les stratégies et politiques à mettre en œuvre au niveau des autorités politiques (recommandations génériques).

Selon la politique publique concernée (enfance et jeunesse, sports, action sociale, urbanisme, etc.), tous les facteurs de santé ne seront pas concernés.

Dans le répertoire des mesures, il est possible de filtrer les mesures par facteur de santé et par politique publique.

Agir dans quels milieux de vie ?

Un environnement favorable à la santé peut s’appliquer à des milieux de vie (et donc à des bassins de population) de taille très variable. Le milieu de vie peut être large (une commune ou un quartier) ou plus spécifique (une école ou un lieu de travail).

La réflexion sur le milieu de vie est étroitement liée à l’organisation qui décide de mettre en œuvre des environnements favorables à la santé. En Suisse, une loi cantonale s’appliquera à tous les habitant-es du canton, tandis qu’un aménagement urbanistique communal s’appliquera aux habitant-es et usager-ères de la commune.

Dans le répertoire des mesures, il est possible de filtrer les mesures par milieu de vie.

Groupes-cibles

Les groupes-cibles sont les catégories de la population dont on souhaite promouvoir la santé. Par définition, un environnement favorable à la santé s’applique à tous les groupes-cibles qui fréquentent le milieu de vie ciblé.

Il est toutefois possible, en déployant une mesure dans un milieu de vie, de l’adapter pour tenir compte de spécificités de certains groupes-cibles. C’est le cas par exemple des cheminements pour piétons, qui seront aménagés différemment s’ils sont destinés à des enfants ou à des personnes âgées et à mobilité réduite.

Mettre en œuvre les mesures

Sur la base des questions ci-dessus, et en tenant compte de leur faisabilité et des facteurs de succès, les mesures du répertoire peuvent être parcourues et retenues, en s’inspirant de bonnes pratiques et en se faisant accompagner si nécessaire par des organisations compétentes.

  • Plusieurs mesures prennent tout leur sens quand elles sont mises en œuvre en synergie avec d’autres. Ces mesures sont identifiées comme « mesures liées » pour chacune des mesures du répertoire;
  • Pour chaque mesure, des réalisations concrètes seront continuellement ajoutées au répertoire. Ces réalisations sont des exemples de bonnes pratiques, déjà mises en œuvre dans un contexte géographique donné;
  • Pour chaque mesure, des ressources documentaires sont identifiées. Parmi elles, on trouve les organisations partenaires qui peuvent vous accompagner dans la mise en œuvre de telle ou telle mesure. L’équipe du projet reste à votre disposition pour plus de renseignements.